par Félix Lagrot, Clément Houdard et Meggie labourdette
Au tennis, l'arbitrage "vidéo", si l'on peut dire, a été introduit en 2006 aux Masters ATP de Miami.
L'electronique a été introduit dans ce sport pour éviter les litiges en cas de contestation d'un joueur sur une décision arbitrale, mais cela dans un seul cas précis, savoir si la balle est faute ou non.
Nous n'avons pas ici affaire à de l'arbitrage vidéo pur, mais à un logiciel et un système nommé le Hawk-Eye (Oeil de faucon en français) permettant de retranscrire la réalité en image de synthèse et ainsi d'obtenir un meilleur angle de vue afin de connaître la réelle trajectoire de la balle.
Chaque action est suivi par le Hawk-Eye dans le cas où il y en aurait besoin pendant le point joué. Si à la fin du point, un des joueurs considère le jugement de l'arbitre comme étant faux, il peut faire appel à cette technologie dans le but de vérifier ou non la décision de l'arbitre.
Chaque joueur a le droit de faire appel au moins deux fois au Hawk-Eye (comme à l'escrime), s'il s'avère qu'il avait bien raison de remettre la décision de l'arbitre en cause, il conserve toutes ses chances de contestation, en revanche, si il fait deux contestations qui s'avèrent être fausse, le joueur n'aura plus le droit de se servir de la technologie.
L'Hawk-Eye permet donc de retracer la trajectoire de la balle en temps réel. Ce résultat est obtenu grâce à deux choses. Dans un premier temps, ce sont généralement 10 caméras (soit 5 de chaque côté du court) "high speed" qui permettent d'acquérir l'information. Chacune de ces caméras est reliés à un ordinateur qui permet de repérer en temps réel, c'est à dire à chaque image reçue, la position de la balle et également de redessinner les lignes du court.
Une caméra high speed, comme son nom l'indique, est une caméra qui est utilisée pour photographier "en rafale" des objets allant à une grande vitesse (grâce à un capteur photographique de type CCD ou CMOS), une fois les images enregistrées.
On peut comprendre que ces caméras soient très performantes quand on sait qu'elles peuvent enregistrer jusqu'à 1000 images par secondes, alors qu'en comparaison, une télévision n'affichera que 25 images à la seconde.
Une fois l'acquisition faite, les ordinateurs grâce à la technique dite du Slow-Motion, peuvent représenter la trajectoire de la balle à une vitesse plus lente, et ainsi permettre à l'arbitre de savoir si la balle est bonne ou non.